La fast fashion est apparue en 1990 dans les capitales de la mode, à New York et Londres. Depuis les années 2000, les marques ont multiplié l’usage de cette pratique, car elle leur rapporte un bénéfice considérable. Mais, derrière ce bénéfice, la réalité est bien plus sombre.
Définir la fast fashion
Ce terme, qui veut dire « mode rapide », traduit le fait que des entreprises produisent des vêtements rapidement, de manière régulière et souvent pour des prix très bas. Ainsi, une marque de fast fashion peut en effet créer plus de 36 collections par an alors qu’une marque de mode classique ne peut en sortir que 4 sur la même durée. Cette technique est largement critiquée pour ses graves conséquences, à la fois sociales et environnementales.
Certaines marques, grâce à ce système, sont devenus des réels empires :
- Zara
- H&M
- Topshop
- Bershka
Ces magasins sont trouvables dans le monde entier, et disposent d’une grande influence et d’une large popularité. Ils proposent en effet des prix abordables et certains changent leur contenu toutes les semaines. Le fonctionnement de cette pratique se base cependant sur l’irrespect de la main-d’œuvre et de l’environnement.
Le fonctionnement de la fast fashion
C’est une industrie qui pollue sur trois points principaux : en ressources humaines, en énergie mais aussi en matières premières. Ces industries cachent effectivement des réalités inhumaines, comme ce qu’on appelle les « sweatshops« . Ce mot désigne les ateliers de misère dans lesquels se déroulent quotidiennement des désastres sanitaires et écologiques, des drames humains et beaucoup de discrimination.
La fast fashion agit sur de multiples critères.
- Production à bas coût et peu éthique : elle se déroule habituellement dans des pays asiatiques, là où les salaires sont bien plus bas qu’en Occident. En effet, les marques font produire leurs vêtements dans ces pays afin d’exploiter de la main-d’œuvre à très faible coût.
- Un rythme très rapide : les collections s’inspirent des tendances qui sont repérées dans le monde de l’influence (célébrités, défilés…). Les ouvriers, en plus d’être très mal payés, exercent durant des heures, sans pause, et dans de mauvaises conditions.
- Les matières, de faible qualité, sont disponibles à bas coût : les vêtements sont fabriqués en matière synthétique ou en coton non biologique avec des finitions peu solides. Ils ne sont pas résistants, de manière globale.
- La publicité massive : étant donné qu’ils produisent en masse, il faut que la consommation du public suive. C’est pourquoi ils investissent dans le secteur publicitaire pour susciter le désir de l’acheteur.
Ces éléments engendrent donc des conséquences désastreuses que l’on ne voit pas forcément en tant que consommateur.
Les conséquences engendrées par la fast fashion
Cette pratique a donc un impact fortement négatif, ce qui produit des dégâts à la fois sur la planète et les ouvriers.
Les conséquences écologiques
La production entraîne une pollution massive des sols. Nous pouvons assister à une multiplication des pesticides et OGM dans les champs de coton. Cette plante, très fragile, a besoin de traitements approfondis. L’utilisation massive des produits chimiques pour créer les teintes voulues nuit aux cultures des locaux. De plus, pour réduire davantage les coûts, les usines utilisent des matières non renouvelables comme le polyester, le nylon ou l’élasthanne.
Ces matières chimiques finissent par se déverser dans des champs et des rivières, ce qui pollue à la fois l’eau et le sol. C’est donc très dangereux pour la population locale.
Les conséquences humaines
En plus du désastre environnemental qui découle de cette pratique, les personnes qui fabriquent les habits travaillent dans des conditions de travail déplorables. Cette production se fait en général là où les droits des travailleurs ne sont pas respectés.
Les ouvriers travaillent effectivement de l’aube au coucher du soleil, sans contrat, et dans des endroits insalubres. De nombreux enfants travaillent également pour un salaire de misère. La rémunération est en effet très basse et souvent vue à la baisse, puisque les marques imposent leurs propres conditions. C’est donc cela qui oblige les usines à agir en dépit des risques sur la santé des travailleurs. Par exemple, une usine au Bangladesh a fait plus de 1 129 morts, car elle n’était pas conforme aux normes de sécurité requises.